Ouverture des données des tracés des réseaux de chaleur et de froid : retour sur l’accompagnement de l’incubateur de services numériques de la DINUM beta.gouv.fr auprès de France Chaleur Urbaine

France Chaleur Urbaine permet à toute personne qui le souhaite (particulier, professionnel…) de vérifier si un réseau de chaleur* passe à proximité de son bâtiment. L’ouverture des données cartographique des réseaux de chaleur est un pas supplémentaire de franchi : il rend possible leur appropriation par l’ensemble des acteurs de la rénovation énergétique (bureaux d’études, institutionnels, …) et va ainsi permettre de faire beaucoup plus largement connaître ce mode de chauffage encore sous-exploité. Grâce aux raccordements ainsi générés, les émissions de gaz à effet de serre produites par le chauffage des bâtiments seront réduites.

En savoir plus sur la mise en open des tracés des réseaux de chaleur et de froid

1) Question : A quoi correspond l’accompagnement de beta.gouv.fr ?

Réponse Mael Inizan : Le programme d’incubation de beta.gouv.fr repose sur plusieurs phases allant de l’investigation au transfert. L’investigation consiste à identifier le problème à résoudre et à valider qu’il peut être résolu grâce au numérique. La construction a pour but de constituer son équipe et développer la première version de la solution sur un terrain d’expérimentation. La phase d’accélération consiste à disposer d’un produit fini déployé au niveau national et la phase de transfert créé les conditions de la reprise en assurant la pérennité du projet au sein de son administration d‘origine.

2) Question : De quel accompagnement a bénéficié France Chaleur Urbaine dans le cadre de l’ouverture des données des tracés des réseaux de chaleur et de froid ?

Réponse Florence Levy : France Chaleur Urbaine a été lauréate du fonds d’accélération des Startups d’État et de Territoires (FAST) en 2021, puis d’un guichet France Relance porté par la DINUM, visant à développer la collaboration des écosystèmes grâce au numérique, en 2022. A ce titre, nous avons été accompagnées de manière opérationnelle et stratégique par des experts du numérique de la DINUM, en particulier des coachs produits, et soutenues financièrement à hauteur de 860 000 €. France Chaleur Urbaine est également soutenu par la direction régionale et interdépartementale de l’environnement, de l’aménagement et des transports d’Île-de-France (DRIEAT), l’Agence de la transition écologique (ADEME) et la direction générale de l’énergie et du climat (DGEC).

L’accompagnement de beta.gouv.fr nous a permis de nous concentrer sur l’impact pour les usagers et de prendre conscience de l’importance du travail de déploiement. Ainsi, nous interagissons en permanence avec nos usagers et tenons compte de leurs retours pour faire évoluer le service. Cette démarche courante dans le monde du numérique est encore peu répandue dans l’administration d’où la nécessité d’un accompagnement par des équipes expertes. L’accompagnement juridique dont nous avons pu bénéficier dans le cadre de beta.gouv.fr nous a également été précieux pour l’ouverture des données.

3) Question : Où en est aujourd’hui France Chaleur Urbaine aujourd’hui ?

Réponse Florence Levy : Aujourd’hui, France chaleur Urbaine compte plus de 10 000 visiteurs par mois, 55 000 adresses testées par des particuliers et plus de 300 000 adresses testées par des professionnels (bailleurs sociaux, gestionnaires de parcs tertiaires…).

La mise en open data des données va permettre à d’autres services publics et privés de s’emparer de ces données et d’amplifier l’impact de France Chaleur Urbaine.

Réponse Mael Inizan : Nous sommes très fiers de ce service innovant. Il a fallu de la persévérance pour le mettre en place, mais c’est un investissement important pour la transition énergétique et c’est le rôle de l’État de faciliter le meilleur accès possible aux ressources qui permettront à tous de participer à la lutte contre le changement climatique.

*Les réseaux de chaleur sont des systèmes de canalisations qui distribuent de la chaleur produite localement, à partir d’énergies renouvelables ou de récupération. Ils constituent une alternative aux chaudières gaz et fioul, nettement plus émettrices de gaz à effet de serre (pour les bâtiments collectifs : copropriétés, logement social, immeuble tertiaires…).