Feuille de route de la DINUM - Une stratégie numérique au service de l'efficacité de l’action publique
La direction interministérielle du numérique (DINUM) a pour mission d’élaborer la stratégie numérique de l’État et de piloter sa mise en œuvre. À l’aune de ce nouveau quinquennat, la Première ministre et le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, sous l’autorité duquel est placée la DINUM, ont souhaité lui donner un cap clair et ambitieux pour le numérique public. Avec un objectif : faire du numérique un levier puissant pour rendre l’État plus efficace, plus simple et plus souverain. Découvrez la nouvelle feuille de route de la DINUM.
La nouvelle feuille de route de la direction interministérielle du numérique a pour objectif d’accompagner et faire réussir les projets numériques de l’État, au service des priorités gouvernementales et dans un souci d’amélioration de l’efficacité de l’action publique.
Ce nouveau cap est construit autour de quatre priorités :
4 priorités
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Engager une mutation profonde des organisations publiques pour initier et conduire dans la durée les projets numériques de l’État.
Cela impliquera de mettre en place progressivement des équipes pluridisciplinaires intégrées plutôt que des équipes en silos, proposer des évolutions incrémentales et continues avec des échéances régulières plutôt que des projets annualisés, et exiger des mesures d’impact au fil de l’eau plutôt qu’une approche purement « solutionniste ». En complément, il conviendra de s’inspirer de l’approche des « Start-ups d’État » de beta.gouv en privilégiant les expérimentations, les itérations, puis le passage à l’échelle. Cette démarche a su démontrer son efficacité pour créer de nouveaux services numériques innovants. Elle mérite à ce titre d’être mise en œuvre plus largement par toutes les administrations.
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Renforcer significativement les compétences numériques au sein de l’État.
La croissance des besoins d’outils numériques ainsi que les potentialités offertes par le numérique pour transformer l’administration, les services publics et pour déployer de nouvelles politiques publiques plus efficaces se traduisent pour l’État par une exigence forte de disposer des compétences suffisantes en quantité et en qualité. Attirer, recruter et fidéliser des talents du numérique est un défi qui doit être une priorité pour les années à venir. La transformation des modes de conduite de projets numériques qui consiste à accompagner le volet numérique des politiques publiques, non pas uniquement sous l’angle de leur « dématérialisation », mais en offrant des nouvelles possibilités innovantes inaccessibles sans le numérique, sera également un vecteur d’attractivité des métiers du numérique publics.
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Développer l’exploitation effective des données pour un État plus efficace dans son action et plus simple vis-à-vis des citoyens, des entreprises et des agents publics.
Cette exploitation qui a transformé de nombreux secteurs d’activité privés, des transports à la finance en passant par la grande distribution, n’est pas suffisamment déployée au sein de l’État en dépit des bénéfices certains qu’elle pourrait apporter.
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Préserver la souveraineté numérique de l’État en investissant dans des outils numériques mutualisés.
Pour la plupart développés à partir de logiciels libres afin d’assurer la maîtrise, la pérennité et l’indépendance du système d’information de l’État, ces produits numériques peuvent pleinement répondre aux attentes des agents dès lors qu’une masse critique de contributeurs est réunie, qu’elle soit issue de la société civile, d’entreprises ou d’États. Cet investissement mutualisé devra s’appuyer sur la doctrine du numérique public élaborée par la DINUM pour l’État et ses opérateurs et consolidée en lien avec les ministères, qui doit prendre en compte l’accessibilité, l’écoresponsabilité, les problématiques d’identité numérique et le cloud.
Une feuille de route coconstruite
Fruit d’un travail collaboratif associant l’ensemble des parties prenantes du numérique de l’État – directions du numérique, administrateurs ministériels des données, directions d’administration centrale – cette feuille de route prend également en compte les meilleures pratiques du secteur privé comme celles des pays européens.